2016, le Crédit Agricole finance des projets liés aux énergies fossiles à hauteur de 8,8 milliards. 2020, c’est plus de 19 milliards, pour un total entre 2016 et 2020 de 64,5 milliards de dollars : une belle 23ième place mondiale.
« Agir chaque jour dans l’intérêt de nos clients et de la société » est la raison d’être du Crédit Agricole. Au-delà de sa banalité déconcertante, cette raison d’être ressemble à un vœu pieux compte tenu de la progression de ses investissements dans les énergies fossiles.
Pendant ce temps-là, Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, avec le soutien du Crédit agricole, organise les « Trophées de l’agroécologie » depuis 2012. L’objet des « Trophées de l’agroécologie » est de distinguer des démarches innovantes, individuelles ou collectives, exemplaires d’une agriculture à la fois productive et respectueuse de l’environnement et des femmes et des hommes qui la font vivre. Greenwashing ?
Sur la période 2016-2019, les banques françaises se classent 13ème (BNP Paribas, 84,2 milliards), 22ème (Société Générale, 54 milliards), 24ème (Crédit Agricole, 45,9 milliards) et 28ème (Natixis, 30,5 milliards). BNP Paribas domine donc largement les financements des énergies fossiles venus de France, avec des soutiens 56% supérieurs à celui de Société Générale.