Peugeot et les moteurs électriques-11.2019

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Automobile 6 mars 2020
À METZ, PSA TRANSFORME PEU À PEU SON USINE DE MOTEURS THERMIQUES EN CHAÎNE DE MOTEURS ÉLECTRIQUES

Le constructeur automobile PSA a inauguré fin novembre sa première ligne de montage de moteurs électriques, implantée dans son usine de Trémery, près de Metz (Moselle), pour équiper trois premiers modèles.

PSA a inauguré sa chaîne de production de moteurs électriques de Trémery le 20 novembre.

Cette “ligne d’assemblage de chaîne de traction 100 % électrique” fournira les versions électriques de la Peugeot 208, de la DS3 Crossback et de l’Opel Corsa qui seront commercialisées à partir de début 2020, a expliqué Yann Vincent, directeur industriel de PSA. Sa capacité de production, de 120 000 moteurs par an aujourd’hui, montera à 180 000 au second semestre de 2020.

À partir de 2022, la cadence montera fortement, à 900 000 unités annuelles, grâce à la création à Trémery d’une coentreprise avec l’industriel japonais Nidec, explique Marc Bauden, directeur de l’usine de Trémery. L’usine a produit 1,8 million de moteurs thermiques (essence et diesel) l’an dernier avec un effectif de 2 500 salariés, mais ce volume diminuera à 1,6 million d’unités dès cette année, du fait de la baisse des motorisations diesel, ont rappelé les dirigeants de PSA.

100 % de la gamme électrifiée

L’installation de la nouvelle ligne, qui a représenté un investissement de 10 millions d’euros, marque un “tournant” pour l’usine qui a longtemps été la plus importante de moteurs diesel au monde, tous constructeurs confondus, a souligné Marc Bauden. Elle rend aussi “le site emblématique de la transformation du groupe pour répondre à l’immense défi, environnemental et réglementaire, de la transition énergétique” de l’industrie automobile, a déclaré Yann Vincent, directeur industriel de PSA.

PSA prévoit de “proposer une version électrifiée pour 100 % de sa gamme de véhicules en 2025“, a-t-il rappelé. Trémery sera l’unique site de fabrication de moteurs électriques du constructeur, ses capacités permettant de faire face aux besoins de volumes attendus “pendant de nombreuses années“, assure Yann Vincent.

Selon ce dernier, la conversion à l’électrique n’aura “aucun impact sur l’emploi dans les cinq ans” à Trémery, bien que la fabrication d’un moteur électrique demande “30 % de volume de travail en moins” qu’un essence ou un diesel. “C’est un point que nous surveillons de près, avec les organisations syndicales“, a-t-il souligné.