Luxe

Symbole de futilité (mode et accessoires, bijoux, cosmétiques, vins et spiritueux), d’inégalités de revenus devenues insupportables, de produits polluants (textiles, cuirs, bijoux), nocifs pour la santé (alcools) ou irrespectueux de l’homme (extraction de pierres précieuses) ou de l’animal (peaux de crocodiles) et d’événements totalement non responsables (mannequins trop maigres et trop jeunes ; défilés événementiels à l’empreinte lourde attirant public et professionnels arrivant en avion du monde entier), le secteur du luxe réagit, depuis quelques années, pour améliorer son image sociétale. Il a, d’abord, valorisé la qualité supérieure de ses produits et leur durée de vie plus longue cohérentes avec l’objectif de durabilité (produits réparables ; développement du seconde main) ainsi que la perpétuation de savoir-faire traditionnels souvent indélocalisables qui maintiennent de l’activité économique sur des territoires parfois condamnés. Il a ensuite modifié process de production et chaînes d’approvisionnement : au-delà de la pionnière, Stella Mc Cartney, les initiatives récentes prises par les deux leaders du secteur en France (Fashion Pact de Kering ; efforts de sourcing éthique de LVMH) vont dans ce sens. Mais l’industrie du luxe sait qu’elle doit accélérer le rythme des changements pour répondre aux attentes des jeunes générations sensibles à l’éthique et moteur de la croissance du secteur dans le monde.