L’Oréal

« Leader mondial de la beauté », L’Oréal se doit d’être exemplaire, voire précurseur, sur la sécurité de ses produits et sur ses engagements sociétaux. Le groupe a ainsi lancé, en 2013, un programme ambitieux « Sharing Beauty with All », qui vise à réduire ses impacts environnementaux et sociaux négatifs, d’ici fin 2020 : réduction des émissions de CO2 ; éco-conception en logique circulaire pour réduire la consommation de ressources naturelles ; biodégradabilité toujours accrue des formules et absence de tests sur animaux ; emballages de plus en plus rechargeables, réutilisables, recyclables ou compostables. Les résultats intermédiaires semblent prouver que les objectifs seront atteints dans leur majorité et L’Oréal a déjà été distinguée meilleure entreprise européenne et 2^èmemondiale en matière de parité femmes/hommes. Dans une recherche de transparence, L’Oréal précise, certes, sur son site, l’empreinte sociale et environnementale de chaque nouveau produit pour aider ses clients à consommer de manière plus responsable ; de même, l’entreprise a lancé l’opération « Trions en Beauté » pour faire évoluer les comportements et usages de ses clients. Mais, la communication de l’Oréal reste centrée sur les enjeux de beauté des clients, qui peuvent paraître futiles face à l’urgence des défis sociétaux. Sa réputation sociétale est donc moins bonne que celle de certains de ses gros concurrents et L’Oréal n’occupe que la 30^èmeplace du Top 50 SLOE, l’entreprise souffrant sans doute de son origine centrée sur la chimie et peut-être encore de la mauvaise image des scandales auxquels son nom a été associé.